DEUX DATES A NE PAS CONFONDRE DANS UNE CONVENTION DE DIVORCE

La question est parfois posée de la différence existant entre la date des effets du divorce et la date de la jouissance divise, notamment en matière de divorce par consentement mutuel où la distinction est faite dans la convention signée par les époux.
La distinction repose sur des considérations juridiques spécifiques liées à la dissolution du mariage et au partage des biens entre les époux.
La date des effets du divorce correspond au moment à partir duquel le divorce produit ses effets juridiques entre les époux, notamment en ce qui concerne leurs biens. Lorsque le divorce est prononcé par consentement mutuel, la date des effets est généralement celle à laquelle la convention réglant l'ensemble des conséquences du divorce acquiert force exécutoire, sauf disposition contraire de la convention.
(article 260 et 262-1 du code civil)
La date de la jouissance divise est celle à partir de laquelle les biens indivis entre les époux sont estimés pour être répartis entre eux. C’est le moment où chaque époux devient propriétaire des biens qui lui sont attribués, qu’ils soient mobiliers ou immobiliers. Cette date doit en principe être la plus proche possible du partage.
(article 829 du code civil)
La différence entre ces deux dates réside dans l’objectif et les conséquences juridiques. La date des effets du divorce est centrée sur les effets personnels et patrimoniaux du divorce. La date de la jouissance divise est centrée sur la répartition équitable des biens entre les époux.




